Lors de la DRC Mining Week, l’ambassadrice américaine Lucy Tamlyn a prononcé un discours marquant un changement de cap dans la stratégie des États-Unis en RDC. Reconnaissant un certain “retard” américain en Afrique subsaharienne, notamment dans la sécurisation des chaînes d’approvisionnement stratégiques, elle a plaidé pour une approche plus proactive, fondée sur des partenariats équitables et l’investissement privé. L’ambassadrice a insisté sur la nécessité de relever les défis de la corruption, de l’instabilité fiscale et de l’exploitation du travail des enfants pour attirer des investissements durables. Sur le plan sécuritaire, elle a condamné les agissements du M23 et réaffirmé l’engagement américain à défendre l’intégrité territoriale de la RDC et à promouvoir la stabilité régionale. Cette nouvelle stratégie américaine se veut plus responsable, privilégiant une coopération respectueuse, la promotion des normes environnementales et l’appui à la formalisation de l’économie congolaise. Washington entend ainsi se positionner en alternative crédible face à l’influence croissante de Pékin et de Bruxelles dans le secteur minier congolais.
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DRC Mining Week : Le Haut-Katanga promet un eldorado aux investisseurs miniers
Lubumbashi, capitale du Haut-Katanga, a vibré au rythme de la 20e édition de la DRC Mining Week, rendez-vous incontournable des acteurs du secteur extractif en République Démocratique du Congo. Organisé par la société sud-africaine VUKA Group, ce forum a réuni une pléiade d’experts, d’investisseurs et de décideurs venus échanger sur les défis et les opportunités de l’industrie minière congolaise. Placée sous le thème ambitieux : « 20 ans de transformation de l’exploitation minière en RDC : investissement dans les infrastructures et sécurité énergétique, vision 2025‑2030 », cette édition anniversaire a mis l’accent sur la modernisation des infrastructures et la transition vers une exploitation plus durable et responsable. Le coup d’envoi des travaux a été donné le mardi 11 juin 2025 à l’hôtel Pullman Grand Karavia, en présence du ministre national des Mines, Kizito Pakabomba. Martin Kazembe Shula, vice-gouverneur du Haut-Katanga, a saisi cette tribune pour réaffirmer la volonté de la province de créer un environnement d’affaires stable et attractif pour les investisseurs. “Le Haut-Katanga est déterminé à offrir un environnement propice à l’investissement, sécurisé et porteur, afin que les retombées profitent véritablement à nos communautés locales”, a-t-il déclaré avec conviction. Le vice-gouverneur a également insisté sur la nécessité pour les entreprises minières d’élargir leur responsabilité sociétale, en répondant aux attentes croissantes des populations locales en matière d’éducation, de santé, d’infrastructures sociales et de protection de l’environnement. Un appel à une exploitation minière plus inclusive, équitable et durable, qui résonne avec les enjeux de développement du Haut-Katanga. Cette édition 2025 de la DRC Mining Week s’est ainsi affirmée comme un espace de réflexion stratégique sur les opportunités d’investissement, mais aussi comme un plaidoyer pour une exploitation minière au service du développement socio-économique des communautés locales.
RDC : Les enjeux de l’exploitation minière au Tanganyika et au Maniema au centre d’un atelier de restitution
Il s’est tenu du 3 au 4 juin courant au Pullman Hôtel à Kinshasa, un atelier de restitution des résultats des journées de réflexion sur la conciliation de l’exploitation minière et le développement local durable dans les provinces du Tanganyika et du Maniema. S’exprimant à la presse après la clôture des travaux, Blaise BAISE BOLAMBA a précisé que l’atelier a consisté à la restitution des travaux réalisés sur terrain portant sur une consultation des communautés affectées par l’exploitation minière dans les provinces de Tanganyika et de Maniema, des provinces potentiellement riches en minerais de toute sorte a-t-il indiqué. Le Secrétaire Permanent de l’Organisation Congo Peace Center qui a organisé ces assises, a rappelé en outre que la Province du Tanganyika par exemple, constitue la capitale mondiale de lithium, un minerais stratégique utilisé dans la fabrication entre autres des batteries électriques. Il a fait savoir par ailleurs, qu’au cours des travaux, les participants ont constaté que le conflit entre deux entreprises internationales paralyse la question de l’exploitation minière dans la province de Tanganyika avec un impact sur les communautés locales. Un constat également a été dégagé pour les provinces de Tanganyika et de Maniema, c’est la prolifération des groupes armés autour des sites miniers, les industries minières sont quasi inexistantes et l’exploitation minière est encore artisanale. Environ 250 milles personnes travaillent dans l’artisanat minier, avec les risques liés aux éboulements des terres et la difficulté de la population de creuser à la main le sol pour attraper quelques grains de mines pour chercher à revendre pour la survie a-t-il déploré. Blaise BAISE BOLAMBA Secrétaire Permanent de Congo Peace Center a dévoilé en outre que quelques entreprises qui sont dans ces provinces ne paient pas de redevances, ni aux provinces, ni aux Entités Territoriales Décentralisées ETD où se situent les mines qu’elles exploitent. Par conséquent, les populations vivent dans la pauvreté, la misère la plus grave a-t-il fustigé. La situation est terriblement sombre; pas de routes reliant les territoires aux chefs-lieux des provinces, pas d’eau potable, pas d’électricité, écoles, maternités et centres de santé parce que les ressources minières qui sont extraites du sol de ces contrées ne sont pas redistribuées aux communautés environnantes. Concernant les recommandations de ces assises, les participants ont adopté de faire appliquer les dispositions contenues dans le code minier qui imposent aux entreprises de reverser les redevances minières aux provinces et aux ETD. Aux Autorités Congolaises d’amplifier la lutte contre les groupes armés à travers une solution militaire mais aussi une solution non militaire qui consiste à créer les alternatives d’emplois à l’activité minière pour les jeunes par exemple; l’agriculture, la pêche, l’agro-business en leur offrant une occupation lucrative pour les empêcher d’intégrer les groupes armés. Pour sa part, Alexandra SIMPSON a reconnu que cet atelier est l’épilogue du processus de consultation des acteurs clés, des parties prenantes du secteur minier dans les provinces ciblées envue de proposer des réponses efficaces face aux multiples défis tels que l’exploitation illégale des ressources minières, l’esclavage minier, les abus contre les femmes et les enfants ainsi que le manque d’impact positif de l’activité minière sur la vie des communautés locales. La Cheffe de Mission de l’Organisation Internationale de Migration OIM a évoqué en outre, la problématique du cahier des charges ainsi que la redevance minière et son apport dans le développement durable des communautés habitant les sites miniers. Elle a enfin formulé le vœu que les recommandations issues des travaux apportent un éclairage nouveau enfin d’accompagner les efforts des autorités locales et centrales de la RDC, pour une meilleure prise en compte des préoccupations des communautés locales à l’occurrence de la contribution de l’impact du secteur minier dans le développement durable.
RDC : Le Fonds Forestier National revendique son rôle clé dans la croissance économique
Le Fonds Forestier National (FFN), structure clé du ministère de l’Environnement, a profité de la commémoration de son 16ème anniversaire pour mettre en avant son impact sur l’économie congolaise. Lors d’une conférence de presse organisée le 30 mai à Kinshasa, la direction a détaillé son bilan et ses perspectives. « Le FFN est un instrument essentiel de valorisation du capital naturel congolais, un levier d’accès aux financements extérieurs et un outil de formation et de sécurisation du capital forestier », a déclaré Assani Ongala Hassan, directeur général du FFN. Il a insisté sur le rôle de l’organisme dans le financement de projets de reboisement, la création d’emplois indirects et la stimulation de l’économie nationale. En 2024, le FFN a versé près de 18 milliards de francs congolais (environ 7,2 millions de dollars US) au Trésor public via la DGRAD (Direction Générale des Recettes Administratives, Domaniales et de Participations). De plus, il a contribué aux budgets provinciaux à hauteur de plus d’un milliard de francs congolais (environ 400 000 dollars US) par le biais de la taxe d’abattage. Le FFN génère également des excédents budgétaires mensuels d’environ 61,5 millions de francs congolais depuis 2023, renforçant ainsi sa contribution aux finances publiques.
RDC : Une interpellation parlementaire imminente contre la Gouverneure de la BCC pour violation de la loi bancaire
Le député national Olivier Katuala annonce une interpellation officielle contre Madame la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC), prévue ce lundi 26 mai 2025, dénonçant une violation flagrante de la loi bancaire n° 22-069 via l’Instruction n° 18 (modif. 3, juillet 2023). Cette instruction prolonge illégalement de six mois à trois ans le délai de dilution obligatoire du capital social des établissements de crédit, fixé par la loi, imposant une répartition entre au moins quatre actionnaires détenant chacun au minimum 15 %. Selon Olivier Katuala, cette mesure est unique en Afrique et crée un déséquilibre économique dans le secteur bancaire congolais, en perturbant les banques existantes et en freinant l’entrée de nouveaux acteurs. Il dénonce également la méthode employée par la BCC qui a contourné le Parlement en adoptant ce changement via un acte réglementaire au lieu d’une modification législative, ce qui constitue une illégalité et une atteinte aux prérogatives exclusives du Parlement. L’élu de Lukunga précise que cette situation a été révélée dans le cadre de travaux sur une proposition de loi déposée en septembre 2024 visant à réformer les conditions d’agrément des établissements bancaires, notamment la dilution du capital, pour l’adapter au contexte économique congolais. Il appelle à une collaboration entre la BCC et le Parlement afin de régulariser la situation de manière transparente. Sans cette collaboration, la BCC et ses dirigeants, notamment la Gouverneure, s’exposent à des sanctions pour abus de pouvoir, tandis que les banques risquent de lourdes pénalités pour non-conformité, fragilisant davantage le secteur sous tension. Le député conclut en soulignant l’urgence de rétablir la légalité et la crédibilité de la BCC, institution clé dans la régulation bancaire, afin de restaurer la confiance dans le système financier congolais. Cette interpellation est un signal fort pour préserver l’intégrité des institutions démocratiques du pays.
RDC : Christophe Bitasimwa prend les rênes de l’IGF, la lutte contre la corruption reste la priorité
Christophe Bitasimwa a officiellement pris ses fonctions de Chef de service de l’Inspection Générale des Finances (IGF), ce jeudi 15 mai, succédant à Jules Alingete Key. Une cérémonie de passation de pouvoir sobre, présidée par le Directeur de Cabinet du Chef de l’État, Anthony Nkinzo Kamole, qui marque une nouvelle étape dans la lutte contre la corruption et l’assainissement des finances publiques en République Démocratique du Congo. Après avoir paraphé le procès-verbal et passé en revue les dossiers en cours, Jules Alingete Key a exprimé sa gratitude envers le Chef de l’État pour la confiance accordée et a salué les compétences de son successeur, avec lequel il a collaboré pendant de nombreuses années. La nomination de Christophe Bitasimwa, entérinée par une ordonnance présidentielle, souligne la volonté de l’État de maintenir la continuité dans la gestion des ressources publiques, tout en insufflant une nouvelle dynamique à l’IGF. Le nouveau Chef de service est ainsi appelé à redynamiser ce service de contrôle financier et à lui redonner sa place de choix au sein de l’administration publique, avec pour mission principale de lutter contre la corruption et de garantir une gestion transparente et responsable des finances publiques. L’IGF, sous sa direction, devra jouer un rôle clé dans la promotion de la bonne gouvernance et la lutte contre l’impunité en RDC.
RDC : FINCA conforte son leadership en microfinance avec des résultats records en 2024
FINCA RDC a présenté un rapport annuel 2024 exceptionnel, consolidant sa position de leader du secteur de la microfinance en République Démocratique du Congo avec des performances financières impressionnantes et un portefeuille dépassant les 100 millions de dollars. L’année 2024 restera gravée dans l’histoire de FINCA RDC comme une année de succès retentissant. Le rapport annuel, présenté le mercredi 30 avril 2025 par la directrice générale Mirela Pikmezi et son équipe, révèle un résultat net de 16 milliards de francs congolais (CDF), soit 5,6 millions de dollars américains. L’entreprise a également contribué aux finances publiques en versant près de 3,3 millions de dollars d’impôts et taxes à l’État. Le directeur financier de FINCA RDC a souligné que cette performance est soutenue par un ensemble d’activités représentant 347 milliards de CDF (122 millions de dollars), avec des fonds propres s’élevant à 22,5 millions de dollars (64 milliards de CDF). Grâce à ces résultats, FINCA RDC est la première institution de microfinance en RDC à franchir le seuil symbolique des 100 millions de dollars de portefeuille de prêts. “Nous avons clôturé l’année 2024 avec un grand succès. Pourquoi FINCA est-elle restée la meilleure microfinance en RDC ? C’est parce que nous avons une mission, celle d’éradiquer la pauvreté. Pour faire cette mission, nous écoutons nos clients et notre personnel interne, on essaye de comprendre leurs besoins. On donne accès à des services innovants, on construit avec eux la résilience. En 13 ans, nous avons créé le meilleur réseau bancaire en RDC”, a déclaré Mirela Pikmezi devant la presse. En 2023, la structure financière a enregistré des excellents résultats, qui se sont traduits par un résultat net de 23,4 milliards de CDF, en croissance de 149% par rapport à 2022. Le total de l’actif s’élevait à 323,6 milliards CDF (croissance de 53%) et les fonds propres à 60,7 milliards de CDF (croissance de 49%). FINCA RDC, présente dans le pays depuis 2003, se donne pour mission d’autonomiser ses clients en leur fournissant les produits, les services et l’éducation nécessaires pour améliorer leur niveau de vie, renforcer leur santé financière et assurer la scolarité de leurs enfants. L’entreprise dispose aujourd’hui de 23 agences et de plus de 1 700 Points d’exposition FINCA eXpress, offrant ainsi des services bancaires responsables et pratiques à plus de 350 000 clients, y compris dans les régions les plus reculées du pays.
RDC-Chine : Kinshasa mise sur l’expertise chinoise pour booster son autosuffisance alimentaire
La cérémonie de signature, qui s’est tenue à Kinshasa, a vu la participation du Ministre d’État, Ministre de l’Agriculture et Sécurité Alimentaire, Grégoire Mutshail, et de la Directrice Générale de Hunan Linshi Agricultural Services, Madame Liu Cui. Étaient également présents l’Ambassadeur de Chine en RDC, Son Excellence Zhao Bin, le Vice-Gouverneur de la province du Hunan, Cao Zhiqiang, et l’Ambassadeur de la RDC, Monsieur Ndusi Ruziga Christian, soulignant l’importance stratégique de ce partenariat pour les deux nations. L’accord vise à dynamiser l’agriculture congolaise en couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur, de la production à la consommation. Selon l’Ambassadeur de Chine, Zhao Bin, l’accès aux semences de qualité sera le point de départ de cette collaboration ambitieuse. Il a également souligné l’engagement de la Chine à soutenir le développement agricole africain à travers la fourniture d’engrais, de technologies innovantes, et une vision de coopération économique diversifiée axée sur le libre-échange. “Il s’agit d’une coopération globale qui est basée sur toute la chaîne de valeur de l’agriculture. C’est-à-dire de la production à la consommation avec comme point de départ l’accès aux semences,” a déclaré l’Ambassadeur Zhao Bin. Pour le Ministre d’État de l’Agriculture, Grégoire Mutshail, ce partenariat offrira des opportunités cruciales aux jeunes agronomes congolais. Il ambitionne d’améliorer la technologie agricole du pays, de professionnaliser les producteurs et de renforcer les capacités du personnel du ministère de l’Agriculture. “Cette coopération permettra notamment aux jeunes agronomes de bénéficier de plusieurs opportunités agricoles, améliorer la technologie agricole du pays et professionnaliser les producteurs ainsi que le personnel du ministère de l’agriculture,” a-t-il affirmé. L’accord sino-congolais met également l’accent sur la création d’emplois à travers la mise en place de centres d’encadrement agricole, venant renforcer ceux déjà existants. Kinshasa espère que cette initiative propulsera la RDC vers une agriculture moderne, durable et efficace, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire et à la diversification de son économie.
RDC : Félix Tshisekedi se positionne en acteur clé du commerce continental africain
La République Démocratique du Congo a accueilli ce mardi 15 avril à Kinshasa la 16e réunion du Conseil des ministres du Commerce des pays membres de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Le président Félix Tshisekedi a officiellement lancé les travaux, qui se dérouleront jusqu’au 17 avril. En ouverture, le ministre du Commerce, Julien Paluku, a souligné l’importance de cet événement pour la RDC, présentant le pays comme une destination fiable malgré la crise sécuritaire persistante. Il a insisté sur la volonté de la RDC de poursuivre son élan de développement sous le leadership du chef de l’État. “Avec nos immenses ressources agricoles, forestières, halieutiques et minérales, et une population estimée à plus de 100 millions d’habitants, notre pays a le potentiel de devenir un acteur majeur du commerce continental”, a affirmé Félix Tshisekedi. Le président congolais a encouragé les pays membres à redoubler d’efforts pour privilégier les échanges commerciaux au sein de la ZLECAf, afin d’assurer la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux. Cette réunion à Kinshasa est une opportunité pour la RDC de renforcer son rôle dans l’intégration économique africaine et de promouvoir son potentiel commercial sur le continent.
RDC : Le gouvernement promet un soutien aux opérateurs économiques des zones occupées, et met en garde contre une “banque rebelle” à Goma
Face à la crise sécuritaire qui frappe l’Est de la République Démocratique du Congo, le gouvernement se mobilise pour soutenir les opérateurs économiques des zones occupées par des forces étrangères. C’est ce qu’a affirmé le vice-Premier ministre en charge de l’Économie nationale, Mukoko Samba, lors d’un briefing de presse tenu le 14 avril. Le patron de l’économie nationale a tenu à rassurer la population : malgré les défis posés par l’insécurité, la stabilité du taux de change et des prix des produits de première nécessité sera maintenue. Par ailleurs, Mukoko Samba a évoqué la création d’une prétendue banque (CADECO) à Goma par les rebelles du M23/AFC. Il a fermement souligné que cette structure n’est pas reconnue par la Banque Centrale du Congo et n’y possède aucun compte. Il a donc appelé les habitants de Goma à la vigilance et à la prudence dans leurs transactions économiques. Ce message du gouvernement vise à la fois à soutenir l’activité économique dans les zones affectées par le conflit et à mettre en garde contre les risques liés à des initiatives financières illégales.