Nord-Kivu : Grégoire Mutshail palpe du doigt les réalisations de la FAO à Goma et Bukavu

Le Ministre national de l’agriculture et sécurité alimentaire, Grégoire Mutshail a échangé le dimanche 24 novembre 2024, avec Elisabeth Bechdol, directeur général adjoint de la FAO, qui sejourne en RDC pour une visite officielle. A la suite de leurs échanges, les deux personnalités ont en suite effectué un déplacement dans la province du Nord-Kivu, précisément à Goma et Bukavu. Dans la foulée, cette visite était l’occasion pour Grégoire Mutshail de palper du doigt les réalisations de la FAO dans cette partie du pays dont la population est vulnérable à cause de cette guerre d’agression que imposée par le Rwanda, occasionnant au total 7 millions de déplacés en interne vivant dans des conditions de précarité alimentaires et climatiques extrêmes Au camp de déplacés de Rusayo 2, le ministre Grégoire Mutshail et Elisabeth Bechdol ont visité les projets de jardins potagers dont Gregoire Mutshail est lui-même le concepteur depuis son passage à la FAO en tant que consultant international. Notons que cette visite à occasionné la distribution des intrants et autres materiels aux deplacés de guerre afin d’appuyer cette population en detresse qui ne demande qu’une chose, rentrer dans leur milieu naturel de vie afin de revenir aux champs qui est leur vocation.

Haut-Katanga : 31 ans après, relance de la production de zinc à la mine de Kico

Au deuxième jour de son itinérance dans le Haut-Katanga, le Président Félix Tshisekedi a relancé hier, dimanche 17 novembre à Kipushi, la production du Zinc à la mine de Kico ( Kipushi Corporation) située à 30 km de Lubumbashi. À l’arrêt depuis 1993, Kico qui est la mine de Zinc à la teneur la plus élevée au monde, soit 36 % de teneur en moyenne, découle d’une jointe-venture entre la Gecamines (38%) et Ivanhoe Mines (62%). Avec une production mensuelle de 45 000 tonnes de Zinc, Kico réalise une production annuelle de 540 000 tonnes et entend augmenter sa production d’ici au premier trimestre 2025. Dans son allocution de bienvenue au Chef de l’État, le Grand Chef traditionnel Kaponda Lubenge s’est dit heureux et honoré d’accueillir le Président de la République. « Longtemps plongé dans la pauvreté , Kipushi retrouve à nouveau la vie gràce à votre vision de développement », s’est exclamé le Grand Chef en langue Bemba. Pour sa part, la présidente du groupe Ivanhoe s’est réjoui de voir le Chef de l’État lancer la plus grande usine de production de Zinc en Afrique. La mine de Kico, a-t-elle dit , s’inscrit dans la suite de gros investissements de leur groupe. Le président du conseil d’administration de la Gecamines s’est rejoui de voir l’État congolais diversifier sa production minière. « Dans 12 ans , l’État congolais deviendra l’actionnaire majoritaire de la mine de Kico avec des parts de 80% contre 32 actuellement », a-t-il precisé. Dans la meme lancée, le ministre des mines Kizito Pakabomba a fait savoir que le lancement de la production de Zinc est le résultat de l’amélioration du climat des affaires pronée par le Président Tshisekedi. « Cette mine va améliorer sensiblement les recettes d’exportations et contribuer à l’accroissement du budget national », a dit le ministre des mines . « Je m’engage à veiller à ce que les retombées profitent à la population congolaise en général et à la population de Kipushi en particulier », a-t-il conclu. De son côté, le ministre du portefeuille Jean Lucien Busa a fait savoir qu’avec Kico, l’État congolais voit son portefeuille s’éteindre de plus en plus pour le grand bonheur du peuple congolais. Grâce à sa politique de responsabilité sociétale, Kico œuvre dans le secteur de l’éducation. Cette mine octroie depuis 6 ans des bourses d’études aux élèves de Kipushi pour une enveloppe globale de 100 000 Usd. D’autres actions sociales au crédit de la mine de Kico, à savoir l’adduction d’eau potable gratuite à la cité minière de Kipushi, des activités agro-alimentaires avec la pisciculture avec 105 étangs, l’aménagement d’un poulailler qui produit 2 500 oeufs par jour et le système d’irrigation automatique pour la production de maïs, tomates, oignons et choux. Enfin, la Kipushi coorportion promeut l’entrepreunariat des jeunes à travers des contrsts de sous-traitance. La mine de Kico a été créée en 1924 par le pouvoir colonial. Autrefois propriété de l’Union minière du Katanga, c’est depuis 1966 qu’elle est passée sous administration de la Gecamines.

Ituri : « Les cultivateurs doivent sortir de la pratique traditionnelle et s’adapter aux techniques agricoles modernes pour produire suffisamment », Professeur Ruhigwa Baguma

Le Professeur Ordinaire Ruhigwa Baguma a appelé ce vendredi 15 novembre, les agriculteurs à s’adapter aux techniques de production moderne pour produire en grande quantité. Il l’a fait savoir lors d’une interview exclusive accordée à congopresse.net. « Il faut faire sortir nos cultivateurs des pratiques traditionnelles les adapter aux demandes et aux techniques actuelles », a-t-il fait savoir. Le doyen du domaine des sciences agronomiques de l’Université de Bunia a toutefois appelé les agronomes à être des encadreurs de la population dans les secteurs de l’agriculture, pêche et élevage. « L’ agronome est avant tout un encadreur de la population dans les domaines de l’agriculture, pêche et élevage », a-t-il renchérit. Et d’ajouter : « c’est dans cette optique que nous les formons à devenir des encadreurs, des personnes qui vont promouvoir l’agriculture pour une production suffisante avec un aspect de rentabilité pour gagner plus d’argent ». Ruhigwa Baguma a cependant signifié que le domaine des sciences agronomiques dispose de tous les moyens nécessaires pour l’encadrement en bonne et due forme des apprenants tant sur le plan théorique que pratique. « Ici, nous avons des enseignants dans les différentes filières de l’agronomie, avant d’aller sur terrains les étudiants suivent d’abord la partie théorique dispensée dans les auditoires et quand ils vont sur terrain c’est pour concilier les théories à la pratique sur terrain », a-t-il signifié. Cet enseignant des sciences agronomiques de longue date a enfin invité les jeunes diplômés à poursuivre leurs études supérieures dans le domaine de l’agronomie à l’Université de Bunia car elle présente plusieurs avantages dans la vie pratique. La faculté des sciences agronomiques a été créée à l’Université de Bunia vers les années 2000 sous l’initiative du professeur Ruhigwa Baguma et dépendait pendant plusieurs de l’institut facultaire des sciences agronomiques de Yangambi (IFA-YANGAMBI) en province de la Tshopo.

RDC – FMI: Selon le gouvernement, l’accord préliminaire pour une facilité élargie de crédit soutiendra les efforts en matière de développement économique

Le Président de la RDC Félix Tshisekedi a reçu le mercredi 13 novembre à la Cité de l’UA, le Chef de mission du Fonds monétaire international (FMI), Calixte Ahokpossi. Ce dernier est venu lui annoncer la conclusion d’un accord au niveau des services concernant la Facilité élargie de crédit (FEC) et la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). Pour M. Ahokpossi, « la mission du FMI et les autorités de la République Démocratique du Congo (RDC) sont parvenues à un accord préliminaire au niveau des services sur un nouveau programme économique et financier triennal soutenu par la FEC, pour un montant d’environ 1.77 milliard de dollars américains, et sur un nouveau programme triennal axé sur la lutte contre le changement climatique soutenu par la FRD, pour un montant d’environ 1.1 milliard de dollars américains ». « Les programmes seront ancrés sur le Programme d’actions du gouvernement (2024-2028) qui vise à favoriser une croissance forte et inclusive en rétablissant la paix et la sécurité, en s’attaquant à la cherté de la vie, en investissant dans les infrastructures, les secteurs prioritaires sociaux et dans l’agriculture en vue d’accélérer la diversification de l’économie et de stimuler la création d’emplois, ainsi qu’en renforçant la résilience au changement climatique », a fait savoir Calixte Ahokpossi. Présent à cette séance de travail, le ministre congolais des Finances, Doudou Fwamba, a affirmé que cet « accord marque une étape cruciale pour la RDC qui pourrait mobiliser jusqu’à 800 millions de dollars américains dans le cadre de l’appui budgétaire. » Selon Doudou Fwamba, ce financement est essentiel pour soutenir les efforts du gouvernement en matière de développement économique et de stabilisation financière, dans un contexte économique difficile. » Le ministre des Finances a également indiqué que ces programmes permettront d’améliorer les infrastructures et les services publics, tout en soutenant les initiatives visant à lutter contre la pauvreté.

RDC: Roxane de Bilderding informe à Félix Tshisekedi la vocation de la Belgique à créer une zone économique spéciale

Le Chef de l’État a reçu, le jeudi 7 novembre 2024, à la Cité de l’Union africaine, l’Ambassadrice de Belgique en République Démocratique du Congo (RDC) Roxane de Bilderding. Plusieurs sujets relevant des relations bilatérales entre les deux pays parmi lesquels la question des investissements économiques figuraient à l’ordre du jour. En provenance de la province du Sud-Ubangi où elle a visité une plantation des produits agricoles congolais, la diplomate belge a relevé « la vocation de créer une zone économique spéciale et développer le corridor qui mène jusqu’à Douala, au Cameroun, pour exporter ces produits. » D’après Roxane de Bilderding, « avoir une production congolaise veut dire des emplois, de la création économique. Cela veut dire aussi avoir des produits moins coûteux pour la population congolaise car ils seront produits localement ». Toujours dans le secteur des investissements en RDC, la diplomate belge a salué « la volonté du Chef de l’État de changer les choses et d’améliorer le climat des affaires. » Pour elle, « si les investisseurs présents actuellement en RDC constatent l’amélioration du climat des affaires, ils vont inspirer beaucoup d’autres à venir investir dans le pays. »

Production du ciment et des matériaux de construction: PPC Barnet RDC, 10 ans de qualité et d’innovation au service des consommateurs

Acteur incontournable de l’écosystème des matériaux de construction, PPC Barnet RDC a démarré au mois de septembre 2024, les festivités de ses dix ans d’activité en République démocratique du Congo. Fruit du partenariat entre PPC, société de droit sud-africain et le Groupe Barnet dirigé par Monsieur Jean Bamanisa Saïdi, l’implantation de cette entreprise en République Démocratique du Congo en février 2014 avait pour ambition d’apporter la qualité et l’innovation dans le secteur du ciment. Profitant de la tenue de ExpoBeton et du thème principal de ces assises : « « Révolution urbaine : des solutions durables du Corridor Ouest pour Kinshasa et Kongo Central », la direction générale de PPC Barnet RDC a organisé une série d’activités, dont le couronnement a été une journée portes ouvertes ce mardi 17 septembre 2024, dans ses installations à Malanga, cité de Kimpese dans la province du Kongo Central. Parmi les entités qui ont effectué la visite de son usine, nous pouvons citer Ecobank RDC, Optimum Logistics, la communauté locale de Malanga, les habitants des villages environnants ainsi que les élèves de l’école primaire PPC Barnet RDC. Intervenant lors des conférences organisées à ExpoBeton Matadi, le Directeur général de PPC Barnet RDC, Patrick Kahasha, a lancé un vibrant appel aux opérateurs économiques locaux et étrangers à investir dans ce secteur stratégique de l’économie congolaise. « Il n’y a pas d’économie sans échanges (de biens ou de services) », a-t-il soutenu. Avant de souligner : « Le port de Matadi qui nous reçoit est l’exemple parfait de lieu d’échanges. Ici arrivent les importations et quittent nos exportations. La balance économique étant favorable quand les exportations sont excédentaires par rapport aux importations. Toute importation appauvrit la RDC et enrichit les pays étrangers. Voilà pourquoi, dans un élan écologique et économique, PPC Barnet RDC et d’autres cimenteries s’efforcent à substituer le charbon importé d’Afrique du Sud, par les combustibles alternatifs. C’est ici l’opportunité pour tout entrepreneur congolais de s’intéresser au « Ndika » (noix de palme) en filière sérieuse, relancer ou planter des palmeraies dont les résidus après production d’huile de palme, seront repris par les cimenteries, créant des emplois et des richesses localement ». IMPLICATION ACTIVE AU DEVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES En effet, au cours de cette décennie riche en expériences, PPC Barnet RDC s’est illustré par son implication active dans le développement des infrastructures du pays, la création d’emplois durables, la promotion des entrepreneurs, et le développement d’un réseau de partenaires industriels. Le ciment de qualité produit dans ses usines a contribué à la construction d’infrastructures essentielles telles que les routes, les ponts, les bâtiments publics et privés… Conformément à ses prévisions, dans la période de 2022 à 2023, l’entreprise a produit 474 mille tonnes de ciment, soit une progression de 8% de son volume de ventes et réalisé 69 millions de dollars de chiffres d’affaires en 2023. Le secret de cette embellie réside dans l’innovation. En effet, de la production à la livraison, chaque étape est marquée par un engagement inébranlable pour la qualité. Ce qui fait que les produits PPC Barnet RDC répondent aux plus hautes normes internationales, garantissant durabilité et fiabilité. Ces produits sont présents auprès des distributeurs à travers tout le pays dans le Corridor Ouest : à Kinshasa, Kisangani, Mbandaka, Gemena, Zongo, Gbadolite, Lisala, Bumba, Kikwit, Bandundu ville, Tshikapa, Ilebo, Kananga, Mbuji-Mayi, Katako-Kombe, Matadi, Boma, Moanda, Mbanza-Ngungu, Kisantu…. Le succès récolté auprès des consommateurs est le fruit d’un management moderne basé sur trois piliers que sont : « Préserver l’environnement » ; « Soutenir les communautés locales » et « Protéger nos collaborateurs ». PROXIMITE ET RESPONSABILITE Entreprise responsable ayant fait de la proximité son cheval de bataille, PPC Barnet RDC accorde une importance particulière à l’impact social de son travail. C’est pourquoi, elle est à l’origine de nombreux projets de Responsabilité Sociale d’Entreprise, notamment l’électrification du village Zamba, la construction des écoles, centres de santé ainsi que des initiatives environnementales… A cela, il faut ajouter son investissement dans la formation de la main-d’œuvre locale, la promotion des talents nationaux, et la collaboration avec des partenaires locaux pour un développement durable. Son engagement : construire un avenir meilleur, pour tous. Les résultats de ce management hors pair sont attestés par les Certifications ISO54001 et 14001 obtenues par PPC Barnet RDC pour son profond attachement à la sécurité et au bien-être de ses employés. En effet, l’entreprise a mis en place des systèmes de contrôle rigoureux et des procédures standardisées pour prévenir les accidents et minimiser les risques. A l’heure de la lutte contre les changements climatiques, la Certification ISO est la preuve de l’engagement pris par cette entreprise en faveur de la protection de l’environnement. Dix ans, ce n’est que le début, soulignent les dirigeants de PPC Barnet RDC. « Forts de notre expérience, nous regardons vers l’avenir avec ambition. PPC Barnet RDC continuera à innover, à se développer, et à contribuer au progrès de la République Démocratique du Congo. Ensemble, nous bâtissons un avenir solide, durable et prospère ». Le service de communication

RDC : le Forum économique à Beijing promet la création de 100 000 emplois directs

La République Démocratique du Congo (RDC) se prépare à une vague d’opportunités économiques grâce au forum économique récemment tenu à Beijing, en Chine, du 3 au 6 septembre.  Selon un communiqué publié par l’Agence Nationale de Promotion des Exportations (Anapex), cet événement international pourrait générer la création de pas moins de 100 000 emplois directs dans le pays. Ce forum, qui s’inscrit dans le cadre des relations économiques RDC-Chine et du Forum sur la Coopération sino-africaine (Focac), a été une plateforme clé pour la promotion des échanges et des investissements entre les deux nations. Le communiqué de l’Anapex précise que cette perspective de création d’emplois concerne principalement les entrepreneurs et les coopératives agricoles congolais, des acteurs économiques qui bénéficient déjà du soutien de l’Agence. La création de ces emplois est perçue comme une avancée significative pour la RDC, en particulier pour le secteur agricole, qui représente une part essentielle de l’économie du pays. En plus de renforcer l’activité économique, ces emplois devraient offrir de nouvelles opportunités de développement aux populations locales, contribuant ainsi à la réduction du chômage et à l’amélioration des conditions de vie. Notons que le forum souligne l’importance croissante des partenariats internationaux pour soutenir le développement économique durable en Afrique. Pour la RDC, cet accord représente une étape importante dans sa stratégie de croissance et de diversification économique, tout en renforçant les relations bilatérales avec la Chine. En s’appuyant sur ces nouvelles opportunités, la RDC espère catalyser une transformation économique significative et durable pour ses citoyens.

Économique : David Alexandre Nshue exprime des préoccupations concernant l’écart entre les annonces budgétaires et la réalité économique en RDC

Dans une déclaration adressée à Congopresse.net, David Alexandre Nshue, expert en fragilité et professeur d’université, a partagé ses observations sur les défis économiques et politiques en République Démocratique du Congo (RDC). Il a mis en lumière l’écart notable entre les annonces budgétaires du gouvernement et leur concrétisation effective. Selon lui, les simples annonces gouvernementales ne suffisent pas à résoudre les problèmes économiques. « Il ne suffit pas d’annoncer des mesures pour que les choses avancent. Il est crucial de garantir une mise en œuvre efficace, notamment en s’attaquant aux réseaux mafieux présents à divers niveaux du pouvoir politique et économique. Les décideurs doivent faire preuve de cohérence et d’intégrité pour relever ces défis », a-t-il déclaré. L’expert a également souligné que les décideurs doivent non seulement être cohérents dans leurs actions, mais aussi démontrer une intégrité irréprochable pour lutter contre ces réseaux. « Il est nécessaire de combattre les pratiques mafieuses et de surveiller tous les acteurs pour assurer un véritable changement. Le service d’intelligence économique récemment créé a un rôle essentiel à jouer pour contrer la prédation, mais il est également important d’imposer des sanctions : l’argent se volatilise et aucune arrestation n’est constatée », a-t-il ajouté. Il est également important de noter que les anciennes pratiques de soutien financier aux banques, utilisant des ressources publiques, ont conduit à une surliquidité, permettant aux institutions de spéculer sur les devises et les bons du Trésor, au détriment de l’État. Cette situation a été vivement commentée par David Alexandre Nshue pour ses conséquences néfastes. La semaine dernière, le ministère des Finances a annoncé des résultats économiques positifs. En juillet 2024, les recettes mobilisées ont atteint 2 936,6 milliards CDF, dépassant les prévisions de 2 872,3 milliards CDF, avec un taux d’exécution de 102 %. Ces résultats sont attribués aux réformes en cours, telles que l’introduction de la facture normalisée, l’installation de caisses enregistreuses, et le déploiement du logiciel LOGIRAD dans le secteur judiciaire. De plus, des allègements fiscaux sont prévus pour les zones de conflit à l’Est, conformément aux directives du Président de la République. Cependant, Nshue pose une question pertinente : « Comment peut-on concilier un excédent budgétaire annoncé de 400 millions USD avec l’émission de bons du Trésor pour plus de 100 millions USD ? » Selon lui, cette situation soulève des interrogations sur la cohérence des politiques économiques actuelles. Il suggère que l’excédent pourrait être illusoire, potentiellement masqué par des avances des miniers et d’autres facteurs sous-jacents. Cette réflexion met en évidence les possibles incohérences dans la gestion économique et appelle à une réévaluation des stratégies mises en œuvre pour assurer une véritable transparence et efficacité dans la gestion des finances publiques.

Crise économique : David Alexandre Nshue appelle à des réformes économiques urgentes en RDC

La République Démocratique du Congo (RDC) se trouve en proie à une crise économique sévère, exacerbée par la présence de réseaux mafieux et criminels. David Alexandre Nshue, expert en économie et Professeur d’universités, souligne l’urgence de réformes majeures pour surmonter cette situation complexe. Nshue explique que « la crise actuelle en RDC est le résultat direct des activités de réseaux mafieux qui affaiblissent les structures étatiques, exploitent les ressources naturelles du pays et déstabilisent les finances publiques ». Il insiste sur l’impérieuse nécessité de « contrer la prédation, la corruption et les détournements », affirmant que des réformes en profondeur sont essentielles pour instaurer une gouvernance transparente et mettre un terme aux groupes d’intérêt qui déstabilisent le pays. Pour stabiliser l’économie, cet expert en matière de la gouvernance économique propose plusieurs mesures urgentes, notamment : la réorganisation du marché des changes, la surveillance rigoureuse des prix, l’interdiction du commerce triangulaire, ainsi que le renforcement de la réglementation des changes et du contrôle des finances publiques. Il souligne également l’importance de renforcer la surveillance du secteur financier, d’assurer le rapatriement des devises et de réguler l’exploitation des matières premières. David Alexandre, Professeur des Universités depuis une vingtaine d’années, cible spécifiquement plusieurs réseaux à démanteler, tels que « les agents du fisc, ceux impliqués dans la chaîne de la dépense, et les responsables de la Banque Centrale du Congo (BCC) qui bloquent le rapatriement des devises et favorisent la spéculation sur le marché des changes ». Il appelle aussi à une vigilance accrue contre « les agents du Commerce qui ne régulent pas la qualité des importations et ceux du CNE qui sous-évaluent les minerais exportés ». Il affirme par ailleurs que « sans une surveillance rigoureuse, un contrôle strict et des sanctions appropriées, il est vain de s’attendre à un changement significatif ». Il appelle à une « justice équitable et impartiale » et à la préservation des valeurs fondamentales nécessaires pour réussir à mettre en place de véritables réformes. Pour que la RDC puisse envisager un avenir économique prospère, il est indispensable de démanteler les réseaux criminels qui affaiblissent l’État et de mettre en œuvre des réformes substantielles pour garantir une gouvernance transparente et efficace. Comme l’indique David Alexandre Nshue, « les réformes et la justice sont les pierres angulaires pour restaurer l’ordre économique et institutionnel ».

Réformes dans l’administration publique : La RDC toujours en quête de résultats concrets

Malgré des décennies de réformes ambitieuses dans divers secteurs clés de l’administration publique de la République Démocratique du Congo (RDC), les résultats demeurent décevants, révélant une profonde inadéquation entre les actions entreprises et les objectifs atteints. Le constat est sans appel selon David Alexandre Nshue, éminent économiste et professeur d’université, spécialisé dans les politiques publiques : « Nous avons été engagés dans des réformes depuis des années, mais sans vrais résultats. Cela montre un déficit criant dans la manière dont nous agissons. Une requalification est indispensable pour envisager de meilleures perspectives ». Après plus d’une décennie de réformes de l’armée et de la police, l’optimisme initial quant à l’amélioration de la sécurité nationale s’estompe. Les efforts pour transformer ces institutions vitales n’ont pas suffi à inverser la tendance alarmante de l’insécurité dans certaines régions du pays. Les entreprises publiques (Eses), malgré une réforme lancée en 2008, continuent à peser lourdement sur l’économie nationale. Leur mauvaise gestion entrave la croissance socio-économique et compromet les aspirations de développement durable. Défis Budgétaires et Gouvernance : une gestion fragile Les réformes des finances publiques n’ont pas permis d’atteindre un niveau optimal de collecte des recettes. Les dépenses inefficaces persistent, aggravant les inégalités sociales et économiques. La gestion budgétaire reste un fardeau pour le cadre macroéconomique du pays. Malgré des tentatives pour réformer le système judiciaire et les finances publiques, la corruption, les détournements et les abus de pouvoir persistent. Les secteurs clés comme les Eses et les marchés publics restent vulnérables aux influences mafieuses, compromettant l’accès équitable à la justice et luttant contre l’impunité. Conscient de ces enjeux de l’ère, David Alexandre Nshue recommande une approche plus méthodique : « La longue durée des réformes suggère soit un mauvais calibrage soit un soutien insuffisant des acteurs clés. Il est crucial de hiérarchiser et de séquencer les actions pour garantir une progression effective vers nos objectifs. Un suivi rigoureux est également essentiel ». Une nouvelle réforme des entreprises publiques est jugée nécessaire, avec un accent sur leur restructuration, leur gouvernance et leur efficacité opérationnelle. Des audits approfondis et une dépolitisation sont préconisés pour instaurer de nouvelles règles de gouvernance. Perspectives pour l’Avenir : un ministère clé proposé Pour répondre à ces défis persistants, l’expert préconise la création d’un ministère dédié à la réforme et à l’amélioration de la gouvernance de l’État, placé sous la direction d’un technocrate intègre : “Ce ministère pourrait jouer un rôle crucial, voire être positionné comme Vice-Premier Ministre, démontrant ainsi l’engagement ferme du gouvernement envers une gestion transparente et efficace.” Malgré les obstacles rencontrés, les appels à une réforme profonde et ciblée se multiplient en RDC. Une refonte stratégique des institutions publiques et un investissement conséquent dans les infrastructures et les équipements essentiels sont impératifs pour poser les fondations d’un État plus fonctionnel et d’une action publique efficace.